Hors-Série "Verano in Paris"
Je suis parti à la rencontre des entrepreneurs français, j'y ai trouvé une Tech responsable à des années lumières du Silicon Valley mindset...
Cet été, j'ai décidé de quitter ma chambre cosy à San Francisco pour partir à la rencontre des acteurs de la FrenchTech. ✈️ Direction Paris, où j'ai squatté le nouvel HQ de Hexa, un endroit génial où j’ai pu enregistrer 6 hors séries esssseptionnels 😄.
Voici d'ailleurs le premier numéro, je vous laisse me dire ce que vous en pensez 🎥 !
On a vraiment mis les moyens pour essayer de faire quelque chose de différent, aussi bien dans la forme que dans le fond. Et je dois dire que cela n'aurait jamais été possible sans le soutien de nos 4 sponsors : KPMG Pulse, Enky, Notion et Prose (d'ailleurs, avec ce dernier, je vous laisse découvrir ma morning routine 🧴).
Ces hors-série ont été l'occasion parfaite pour retrouver des amis de longue date mais aussi de rencontrer de nouveaux visages de la Tech française comme Nicolas CELIER, Bruno Mendes Da Silva, Erfane Arwani, Yann Lechelle, Rodrigo Sepúlveda Schulz, Solenne Le Goaziou-Bocquillon, Tatiana Jama, Marjolaine Grondin, Julien Tchernia, Jean de La Rochebrochard, Justine Soudier, Marie Outtier, 🏀 Julien Petit, Flavien CHERVET, Marc Menasé, Charlie Perreau, Frédéric Mazzella, Iris Maréchal.
Ce qui m'a énormément surpris, c'est de voir à quel point l'entrepreneuriat en France met un point d'honneur à développer une Tech responsable, écologiquement et socialement. Rien à voir avec la Silicon Valley... J’ai trouvé cela très inspirant mais cela m'a aussi interpellé….
La France a visiblement à cœur de faire le bien, et elle a raison, mais en a-t-elle vraiment les moyens ? Comment gagner la course en se rajoutant un sac de 30kg sur le dos ? Comment rivaliser avec la Chine et les États-Unis, lancés comme des boulets de canon et peu soucieux eux de leur impact sociétal et environnemental ?
Les entrepreneurs américains suivent généralement une philosophie inverse qui consiste à "réussir d'abord, se soucier du bien ensuite".
Je pense qu’ils ont hérité cela d'Andrew Carnegie et de sa philosophie de la philantropie plus connue sous le nom de « Gospel of Wealth » (littéralement « Évangile de la Richesse »). Je me suis replongé récemment dans l’histoire du capitalisme grâce notamment à ce super documentaire de Arte que je vous invite à découvrir si vous ne l’avez pas vu. C’est assez édifiant et permet de mieux comprendre l’esprit qui anime encore l’Amérique 100 ans plus tard.
Carnegie était l'un des industriels les plus prospères de son temps (début du XXème) et n'a commencé à se préoccuper de philanthropie qu'après avoir accumulé une immense fortune. Il croyait fermement que la richesse devait être redistribuée par ceux qui l'ont amassée, mais seulement après avoir réussi à atteindre le sommet.
Ces entretiens à Paris m’ont rappelé combien la France a une approche beaucoup plus morale, largement inspirée, pour ne pas dire téléguidée, par le sommet et les nouvelles directives européennes.
À plusieurs reprises, je me suis demandé s'il n'y avait pas une forme de candeur dans cette apparente sincérité des entrepreneurs soucieux de leur impact. Ou alors, agissent-ils ainsi parce qu'ils savent que l'accès au capital ne leur sera possible que s'ils respectent la pensée européenne dominante ?
Leur vision est certainement la bonne et il ne peut pas y en avoir d'autre quand on regarde les chiffres, comme le rappelle d’ailleurs Fred Mazzella dans un épisode de ce hors-dérie. Si cette vision est juste, alors le futur leur donnera raison même si tout cela risque de prendre beaucoup de temps... Aura-t-on les moyens de leur donner le temps d'avoir eu raison avant le reste du monde ?
Je vous laisse vous faire votre propre opinion. Vous avez tout l'été pour y réfléchir. Sachez que je publierai les numéros chaque vendredi !
Enfin, je ne peux pas terminer ce post sans remercier Loic Belhacemi de l'agence DYLM pour ses conseils avisés et son assistance technique, Baptiste Martineau, mon monteur de génie qui partage mon sens de l’humour, et Arthur Derderian à la production qui a convaincu nos sponsors. Merci à tous pour votre soutien indéfectible !
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Je vous souhaite un bel été 🌞
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Hey Carlos
Je crois que la Valley a aussi sa quête de sens. Elle est en generale moins centrée sur l'égalité et plus sur la liberté, le dépassement. Dans les deux cas il y a je crois une logique collective mais sans jamais s'excuser à demi mots de la réussite
Le post ci dessous donne un aperçu du point de vue
https://foundersfund.com/2023/06/choose-good-quests/