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Le Milliardaire et le Président

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De la Silicon Valley à la Maison Blanche : Anatomie d'une Révolution Politique qui pourrait bien signer la Fin du Rêve Californien.

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Carlos Diaz
Nov 13, 2024
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La scène se déroule comme dans un film de science-fiction. Le 12 novembre 2024, dans une America divisée qui peine encore à réaliser le retour de Trump à la Maison Blanche, une annonce stupéfie la Silicon Valley : Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, devient "Minister of Government Efficiency". Le titre prête à sourire - DOGE, comme le meme-coin qu'il affectionne. Mais derrière cette apparente frivolité se cache peut-être le coup politique le plus audacieux de l'histoire américaine récente.

What Elon Musk Really Wants - The Atlantic

L'homme qui a investi 119 millions de dollars dans la campagne Trump, transformé Twitter en machine électorale et défié ouvertement l'establishment démocrate, ne sera pas un simple conseiller. Pour la première fois, un entrepreneur tech accède aux plus hautes sphères du pouvoir fédéral. Cette nomination marque plus qu'un tournant politique, elle symbolise l'émergence d'un nouveau paradigme où la frontière entre innovation technologique et pouvoir politique s'efface définitivement.

Comment le Musk de 2017, qui démissionnait avec fracas des conseils consultatifs de Trump en dénonçant le retrait des accords de Paris, est-il devenu l'architecte d'une nouvelle forme de pouvoir ? L'histoire qui suit est celle d'une revanche personnelle devenue révolution politique, d'un pari fou qui pourrait redéfinir les relations entre Tech et gouvernement pour les décennies à venir. C'est aussi le récit d'une Silicon Valley qui, sous l'influence de son entrepreneur le plus controversé, abandonne ses idéaux progressistes pour embrasser une nouvelle ère de pragmatisme politique.


L’art de la guerre selon Musk

L'histoire de la relation entre Musk et Trump ressemble à ces romans politiques dont chaque rebondissement défie la vraisemblance. En 2017, quand Musk démissionne avec fracas des conseils consultatifs de Trump, dénonçant le retrait des accords de Paris comme "la pire décision possible pour l'économie américaine", personne n'aurait pu prédire leur future alliance. À l'époque, la Silicon Valley applaudit, voyant en lui le champion d'une tech progressiste, engagée dans la lutte contre le changement climatique.

Le premier acte de cette métamorphose se joue en fait en 2020, lorsqu'une élue californienne tweete "F*ck Elon Musk".

Pour comprendre l'impact dévastateur de ces trois mots sur la psyché de Musk, il faut remonter aux racines de sa personnalité. Élevé en Afrique du Sud par un père émotionnellement distant dont il cherche encore aujourd'hui l'approbation, Musk a développé une sensibilité extrême au rejet, masquée derrière une façade de provocation et d'arrogance. Cette blessure originelle, documentée dans sa biographie par Walter Isaacson, explique en partie sa réaction démesurée à ce qui aurait pu n'être qu'une péripétie politique.

Pour Musk, la Californie n'était pas qu'un État d'implantation pour ses entreprises - c'était une terre promise, le lieu où ses rêves les plus fous avaient pris forme. Tesla et SpaceX y étaient nés, incarnant la symbiose parfaite entre ambition technologique et idéaux progressistes. Le rejet brutal par l'establishment californien, symbolisé par ce tweet hostile d'une représentante officielle, réactive des schémas émotionnels profonds : l'enfant rejeté devient l'entrepreneur banni.

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