Trump Président 🇺🇸 : Pourquoi la France n'a rien vu venir...
Une leçon d'Amérique que les français refusent obstinément d'apprendre.
La victoire de Trump face à Kamala Harris est désormais une réalité. L'échec de Harris à reproduire l'exploit de Joe Biden en 2020 laisse un goût amer dans la bouche de nombreux commentateurs français. Pourtant, ce résultat était prévisible pour quiconque comprend véritablement l'Amérique profonde, loin des préjugés européens.
Mardi dernier, lors d'un LIVE YouTube que j'animais à la veille des élections, j'ai pu constater ce fossé culturel. Républicains, Démocrates, Français, Américains : tous étaient présents, mais personne n'osait véritablement prédire la victoire de Trump. Ou plutôt, personne ne voulait y croire. Pourtant, mes amis américains ont tenté d'expliquer une réalité que la France refuse obstinément d'entendre : le choix des Américains s'enracine dans une culture, des valeurs et des préoccupations radicalement différentes des nôtres.
Voici une analyse en dix points qui explique non seulement pourquoi Trump a gagné, mais surtout pourquoi la France reste aveugle à cette réalité.
Les Américains aiment profondément leur pays
Il existe une différence fondamentale entre la France et l'Amérique dans leur rapport au patriotisme. En France, arborer le drapeau national suscite souvent la méfiance, voire la désapprobation. Le patriotisme y est fréquemment associé à l'extrême droite, comme si aimer son pays était suspect. Aux États-Unis, c'est l'exact opposé.
Le patriotisme américain n'est pas une option politique - c'est un fondement culturel. Les drapeaux américains qui ornent les maisons, les écoles, les entreprises ne sont pas des manifestations partisanes, mais l'expression naturelle d'une fierté nationale assumée. Cette fierté traverse les classes sociales, les origines ethniques et les affiliations politiques.
Trump a parfaitement compris et exploité cette caractéristique culturelle. Sa campagne n'était pas simplement un programme politique, mais une célébration de la puissance américaine. Pendant que ses opposants s'excusaient presque de leur “américanité”, Trump exaltait la grandeur nationale aux côtés de figures comme Elon Musk, incarnant une Amérique conquérante et innovante.
Ce contraste avec la France est saisissant. Là où les leaders européens excellent dans la nuance et l'autocritique, parfois jusqu'au masochisme culturel, Trump offre une vision claire et fière de l'identité nationale. Cette approche, que beaucoup en Europe considèrent comme grossière ou ridicule, résonne profondément avec l'âme américaine.
Le refus catégorique du déclinisme
L'acceptation européenne d'un certain déclin "maîtrisé" est totalement étrangère à la mentalité américaine. En Europe, particulièrement en France, nous avons intégré l'idée de limites : limites à la croissance, limites énergétiques, limites à notre influence mondiale. Cette "sagesse" européenne, qui se traduit par des politiques de décroissance et de sobriété, est perçue aux États-Unis comme une forme de capitulation.
L'Américain moyen rejette viscéralement l'idée même de déclin. Pour lui, la prospérité n'est pas un jeu à somme nulle où il faut partager un gâteau qui rétrécit. C'est au contraire une opportunité de croissance continue, alimentée par l'innovation, l'entrepreneuriat et l'exploitation intelligente des ressources naturelles.
Trump a magnifiquement exploité cette disposition culturelle. Son programme énergétique, basé sur l'indépendance et l'abondance, contraste radicalement avec les politiques européennes de restriction. Quand la France parle de limiter la consommation, Trump promet une énergie abondante et bon marché. Quand la France s'inquiète du réchauffement climatique, Trump célèbre le potentiel du gaz naturel américain.
Cette vision n'est pas simplement économique - elle est profondément culturelle. Elle reflète une Amérique qui croit encore en sa capacité à surmonter les obstacles par l'innovation et le travail, plutôt que par la restriction et la régulation.
La souffrance économique réelle
La réalité économique américaine est bien plus complexe que ne le suggèrent les indices boursiers ou les statistiques macro-économiques. Sous la surface des chiffres officiels se cache une souffrance profonde et généralisée de la classe moyenne américaine.
Le coût de la vie a explosé dans des proportions que les Européens peinent à imaginer. L'essence à plus de 4 dollars le gallon n'est que la partie visible de l'iceberg. Les produits alimentaires de base ont vu leurs prix doubler ou tripler en trois ans. Des villes autrefois abordables comme Austin, Dallas ou Phoenix sont devenues inaccessibles pour les familles de la classe moyenne.
Cette inflation galopante force des millions d'Américains à faire des choix impossibles : payer le loyer ou les médicaments ? Remplir le réfrigérateur ou mettre de l'essence ? Dans un pays où l'endettement est déjà massif (prêts étudiants, dettes médicales, hypothèques), ces augmentations créent un sentiment d'asphyxie économique.
Trump a su capter cette détresse et la transformer en force politique. Pendant que les Démocrates s'engageaient dans des débats sur l'identité de genre ou le changement climatique, Trump parlait coût de la vie, emplois et pouvoir d'achat. Son message était simple : "Je comprends votre souffrance et j'ai un plan pour y remédier."
Le rejet viscéral du socialisme
Pour comprendre l'Amérique, il faut saisir son rejet profond et historique du socialisme. Ce n'est pas une simple préférence politique - c'est une allergie culturelle ancrée dans près d'un siècle de Guerre froide et de lutte contre le communisme. Selon un récent sondage Gallup, 59% des Américains ont une vision négative du socialisme, ce chiffre montant à 78% chez les électeurs de plus de 50 ans.
Cette vision se manifeste dans tous les aspects de la société américaine. Le système de santé privé, malgré ses défauts évidents (près de 31 millions d'Américains sans assurance en 2023), reste préféré par beaucoup à un système "socialisé". Les universités publiques, pourtant moins chères, attirent moins d'étudiants que leurs homologues privées (Xavier Niel peut en témoigner avec l’école 42). Même Medicare et Medicaid, programmes gouvernementaux populaires, sont souvent présentés comme des exceptions plutôt que comme des modèles à généraliser.
Trump incarne parfaitement cette vision américaine de la réussite individuelle. Son empire immobilier, estimé à plusieurs milliards de dollars, ses reality shows, ses marques : tout cela représente le "rêve américain" dans sa forme la plus pure. Ses faillites mêmes (quatre dépôts de bilan majeurs entre 1991 et 2009) sont vues comme des preuves de résilience entrepreneuriale plutôt que comme des échecs.
Cette mentalité se reflète dans les politiques économiques. Quand Trump a baissé les impôts sur les sociétés de 35% à 21% en 2017, cette mesure a été saluée par 76% des petits entrepreneurs américains. La promesse de dérégulation (plus de 1.500 régulations supprimées pendant son premier mandat) résonne particulièrement auprès d'une population qui voit dans la bureaucratie gouvernementale l'ennemi numéro un de la prospérité individuelle.
Une approche pragmatique de l'immigration
L'approche américaine de l'immigration sous Trump mérite une analyse plus nuancée que les caricatures habituelles. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : pendant la présidence Trump, avant la pandémie, les États-Unis ont accueilli légalement plus d'un million d'immigrants par an. En 2019, 843.593 personnes sont devenues citoyennes américaines, un des chiffres les plus élevés de la décennie.
Le succès économique des immigrants légaux est particulièrement révélateur : 43,8% des entreprises de la Silicon Valley ont été fondées par des immigrants. Des exemples comme Sergey Brin (Google), né en Russie, Elon Musk (Tesla, SpaceX, Neuralink…), né en Afrique du Sud, ou Satya Nadella (Microsoft), né en Inde, sont célébrés comme des héros de l'entrepreneuriat américain. Ces success-stories génèrent collectivement des centaines de milliers d'emplois et des billions de dollars de valeur boursière.
Ce que les Américains rejettent, ce sont les 3,8 millions de tentatives d'entrées illégales enregistrées en 2023 à la frontière sud. Le coût estimé de l'immigration illégale (environ 151 milliards de dollars par an selon la Federation for American Immigration Reform) alimente une frustration croissante.
La politique de Trump reflète ce double standard : fermeté absolue contre l'immigration illégale (construction du mur, tolérance zéro aux frontières) mais maintien des voies légales d'immigration. Son programme MERIT, bien que controversé, propose même d'augmenter l'immigration qualifiée tout en la rendant plus sélective.
Le rejet des politiques DEI
Le débat sur la Diversité, l'Équité et l'Inclusion (DEI) a pris une ampleur considérable aux États-Unis. En 2023, les entreprises américaines ont dépensé plus de 15,4 milliards de dollars en initiatives DEI. Pourtant, 65% des Américains (selon un sondage Pew Research) considèrent que ces politiques sont allées "trop loin".
Les exemples concrets alimentent cette opposition. L'université Harvard, poursuivie pour discrimination contre les étudiants asiatiques, a vu ses pratiques d'admission remises en cause par la Cour Suprême. Des entreprises comme Google font face à des procès pour discrimination inversée, avec des programmes de stages exclusivement réservés aux minorités.
Trump a transformé ce malaise en force politique. Son "Executive Order 13950" interdisant les formations sur la "théorie critique de la race" dans les agences fédérales a reçu un soutien surprenant : 58% des Américains (dont 37% des démocrates) s'opposent à l'enseignement de ces théories dans les écoles publiques.
Cette opposition transcende les clivages raciaux traditionnels. En Californie, l'initiative visant à rétablir l'action affirmative (Proposition 16) a été rejetée en 2020, avec une forte opposition des communautés asiatiques (70%) et un soutien significatif des communautés hispaniques au non.
Un philosémitisme profondément ancré
Le soutien américain à Israël dépasse largement le cadre politique. Les chiffres sont éloquents : 72% des Américains ont une vision favorable d'Israël selon Gallup, un pourcentage qui reste stable depuis des décennies. L'aide américaine à Israël (3,8 milliards de dollars annuels en assistance militaire) bénéficie d'un rare consensus bipartisan.
Cette relation unique s'enracine dans l'histoire : 6,3 millions de Juifs américains constituent la plus grande communauté juive hors d'Israël. Leur intégration réussie (38% des Prix Nobel américains sont juifs) et leur contribution à la société américaine (représentant 30% des CEO du Fortune 500) renforcent ce lien culturel.
Les événements du 7 octobre ont catalysé ce soutien. Les manifestations pro-Israël ont rassemblé des centaines de milliers de personnes à Washington, New York et Los Angeles. Le Congrès a voté une aide supplémentaire de 14,3 milliards pour Israël avec un soutien massif des deux partis.
Trump a parfaitement exploité cette dimension. Son déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem, les accords d'Abraham normalisant les relations entre Israël et quatre pays arabes, sa rupture de l'accord iranien : toutes ces décisions ont renforcé sa position auprès des électeurs pro-Israël, y compris chez les démocrates modérés.
Le triomphe du pragmatisme
Le pragmatisme américain se traduit par des chiffres concrets. Sous la première présidence Trump, avant la pandémie, le taux de chômage était tombé à 3,5%, son plus bas niveau en 50 ans. La bourse avait gagné plus de 56%, ajoutant 12,8 billions de dollars à la richesse des Américains. Les salaires des travailleurs les moins qualifiés augmentaient plus rapidement que ceux des cadres pour la première fois depuis des décennies.
Ce pragmatisme se manifeste dans les sondages : 56% des Américains désapprouvaient la personnalité de Trump en 2020, mais 56% approuvaient sa gestion de l'économie. Cette dichotomie illustre parfaitement la mentalité américaine : les résultats priment sur la forme.
Les exemples abondent : la renégociation de l'ALENA (devenu USMCA) a augmenté le PIB américain de 68,2 milliards de dollars. La déréglementation a permis aux États-Unis de devenir le premier producteur mondial de pétrole en 2018, créant 2,1 millions d'emplois dans le secteur énergétique. Même ses adversaires reconnaissent que l'Operation Warp Speed a accéléré le développement des vaccins COVID-19 de plusieurs mois.
Un optimisme inébranlable
L'optimisme américain se traduit par des indicateurs concrets. Malgré la pandémie, une majorité des Américains croient toujours au "rêve américain" selon un sondage Pew Research. Les créations d'entreprises ont atteint des records historiques : 5,4 millions de nouvelles entreprises en 2021, soit 53% de plus qu'avant la pandémie.
Cet optimisme se reflète dans l'innovation et la Tech en particulier : les États-Unis représentent 30% des dépenses mondiales en R&D, avec des investissements en capital-risque dépassant 330 milliards de dollars en 2021 pour finalement chuter avec l’arrivée de Biden à la Maison Blanche. Des projets comme la colonisation de Mars par SpaceX ou la révolution de l'IA par OpenAI incarnent cette vision optimiste de l'avenir.
Trump, aidé par son nouvel allié de taille Elon Musk, a capitalisé sur cet optimisme avec des objectifs ambitieux : retour sur la Lune d'ici 2024 (programme Artemis), dominance dans la 5G, leadership dans l'intelligence artificielle. C’est Trump qui a été le premier à mobiliser des ressources fédérales sans précédent pour maintenir la suprématie technologique américaine dans le domaine de l’Intelligence Artificielle.
Cette mentalité contraste fortement avec le pessimisme européen. Quand l'Europe adopte le "Green Deal" ou “L’AI Act” avec ses restrictions, Trump promet une croissance du PIB de 4% et une indépendance énergétique totale. Quand l'Europe parle de "transition juste", Trump évoque une "domination énergétique américaine".
Une conception absolue de la liberté
La conception américaine de la liberté est absolue et non négociable, un trait que Trump exploite magistralement dans sa campagne. Sa récente apparition à la Convention Nationale du Parti Libertarien en mai 2024 illustre parfaitement cette stratégie : face à un public hostile, il s'est présenté comme victime de la persécution gouvernementale, transformant ses quatre inculpations en badges d'honneur libertariens.
Les chiffres témoignent de cette culture de la liberté individuelle : 393 millions d'armes à feu en circulation protégées par le deuxième amendement, le taux d'entrepreneuriat le plus élevé du monde développé (15,6%), une création d'entreprise qui ne prend que 4 jours contre 3,5 semaines en Europe. Cette liberté s'exprime aussi dans la sphère religieuse, avec 63% des Américains pratiquant activement leur foi, contre 22% en Europe.
Trump a particulièrement capitalisé sur cette fibre pendant la pandémie. Son opposition aux confinements a engendré un mouvement massif : 41 états républicains ont levé les restrictions avant leurs homologues démocrates. Les résultats sont parlants : la Floride et le Texas, champions de cette approche libertarienne, ont vu leur population augmenter significativement (+2,7% et +2,1% en 2021-2022), tandis que les états plus restrictifs comme la Californie et New York perdaient des habitants.
Sa stratégie s’est poursuivi pendant la campagne. À la Convention Libertarienne, sa promesse de gracier Ross Ulbricht, le fondateur de Silk Road condamné à perpétuité, symbolise son engagement contre ce que les libertariens considèrent comme des excès de l'État. De même, sa proposition d'inclure un libertarien dans son cabinet, bien qu'accueillie avec scepticisme, vise à consolider une coalition anti-establishment.
Cette approche de la liberté tranche radicalement avec la vision européenne étatiste. Quand l'Europe voit dans l'État un protecteur des libertés collectives, l'Amérique de Trump y perçoit une menace permanente contre les droits individuels. Cette divergence fondamentale explique largement l'incompréhension européenne face au phénomène Trump et son attrait persistant auprès d'un électorat pour qui la liberté n'est pas négociable, même au nom du bien commun.
L'aveuglement persistant de la France
Cette élection devrait servir de révélateur pour l'Europe, particulièrement pour ses élites socio-démocrates. Mais il est probable qu'elle ne le sera pas. Au lieu d'analyser les raisons profondes de la victoire de Trump, l'establishment européen continuera probablement à crier au fascisme et à mépriser les préoccupations des classes populaires.
Trump n'est pas une anomalie historique - il est le symptôme d'une transformation profonde de la société occidentale. Son succès révèle nos propres limites et l'urgence d'une remise en question de nos certitudes.
L'Europe peut choisir de continuer à ignorer ces signaux, mais elle ne pourra pas éternellement faire l'autruche. La vraie question n'est pas de savoir si nous approuvons Trump, mais si nous sommes capables de comprendre ce que sa victoire dit de nos propres échecs.
Le temps presse. Pendant que l'Europe s'enferme dans ses certitudes, l'Amérique avance. Il est temps que nous ayons le courage d'écouter ce que cette élection nous dit de nous-mêmes, avant qu'il ne soit trop tard.
Carlos soulève ici, à mon avis, le fond du problème aux US (voir en France à un certain niveau avec l'émergence de CNews et de ses petits frères sur les RS).
Pour moi, il y a deux manières de voir le problème et deux cultures/visions du monde qui s'opposent aux US. Il y a la gauche américaine d'un côté qui s'est complètement engoncé dans sa croisade pour les droits des minorités de toutes sortes (ce qui est super noble, on est tous d'accord là-dessus) et qui a oublié de parler du "I need steak with my beans and rice and a roof over my head", parce que sa parole est portée aujourd'hui par des gens qui mangent bio et qui ne dorment pas à la belle étoile. Un "elitism" qui flingue le parti démocrate et dont parle David Axelrod (ex-Obama campaign director) sur CNN tous les soirs.
Van Jones, un des chroniqueurs politiques phares de cette même chaîne (qui est devenue au fil des années entièrement biaisée et qui n'est donc plus à mon grand regret, une chaîne d'information), a d'ailleurs pris la parole le premier lors de la soirée électorale et le premier truc dont il a parlé c'est en gros "je suis mal ce soir pour les parents d'ados trans". Manifestement, il n'avait pas reçu le mémo.
Et puis il y a l'autre vision, celle des néo-républicains (ex-Tea Party, Trumpism) qui eux ont senti dans quelle direction soufflait le vent et qui n'ont pas attendu que les prix des courses au supermarché s'envolent pour parler du "little guy" (remember "Joe the plumber"?), celui qui se lève à 5h du mat', qui paie ses impôts et qui déblaie la neige du trottoir de son voisin quand ce dernier a la grippe en plein mois de février dans le Michigan. Parler du little guy, c'est la base du populisme et nous, on ne veut pas descendre aussi bas. Mais si on ne veut pas descendre à la mine pour voir ce qui s'y passe, on ne peut pas proposer des solutions concrètes et surtout, on n'est pas crédibles quand on se dit concernés.
Pour finir, quand Trump parle de fake news, il faut savoir lire entre les lignes, il parle de news qui sont avant tout "totally irrelevant" aux yeux de son électorat. Les droits LGBTQ+ pour les gens qui votent Trump, comment dire ça poliment, ils s'en balancent d'une puissance inimaginable. Ça ne fait pas d'eux des bigots et des gens qui vont se mettre en bande organisée pour casser des jolies gueules, ça fait d'eux des gens qui "mind their own effin' business" (le fameux "don't ask don't tell") et c'est pour cela qu'ils ne supportent pas qu'on les traite de Nazis. Eux sont persuadés d'être dans le vrai, parce qu'ils parlent de problèmes de tous les jours qui affectent leur quotidien. Ils n'ont certes pas raison dans l'absolu mais ils ont raison pour eux-mêmes et ça leur suffit bien.
Si les Démocrates veulent retrouver une quelconque "prise" auprès de cet électorat indécis des États du blue wall (la Rust Belt plus le Wisconsin), indispensable pour retrouver le pouvoir et reconquérir ce qu'on appelait naguère les Reagan Democrats, il va falloir qu'ils remettent sérieusement en question leurs priorités et qu'ils s'intéressent à nouveau au quotidien des américains de la lower middle class, chainon manquant de leurs dernières campagnes.
Super cet article Carlos, tout est dit ! J’imagine que tu avais vu venir le résultat vu cet article étayé qui sort le jour même ;-)